Bhujangasana : posture du cobra

Posture classique de Yoga, que l’on retrouve dans la salutation au soleil, Bhujangasana est une posture reine du Yoga traditionnel.

Dans la mythologie indienne, le cobra symbolise l’infini.

2 serpents importants :

Ananta aussi appelé Shesha, roi des Nagas, est un serpent à 1000 têtes.
En Sanscrit, Ananta signifie sans fin ou sans limite, éternel ou infini.
Shesha peux se traduire par “vestige” car il est le soutient de notre monde, et donc le reste de tout nouvel univers “kalpa”,
lorsqu’une nouvelle ère se crée.
Sur cette image on peut voir Vishnu se reposer sur Ananta après la dissolution d’un univers ancien.

Vâsuki, Takshaka : Il joue un role important dans le mhythe hindou du barattage de la mer de lait, tâche à laquelle sont associés les deva (les dieux) et les asura (les démons) en quête du nectar d’immortalité :
l’amrita.
Enroulé autour du mont Mandara, c’est lui qui sert de corde, tiré alternativement par les dieux et les démons afin de baratter l’océan.
Comme Shesha, avec lequel il se confond parfois, il a pour tâche de soutenir le pilier du monde, cohésion entre l’univers et la terre.

Il est souvent lové autour du corps de Shiva, comme collier, ceinture ou bracelet et sert aussi de corde à son arc.Bhujangasana est une posture tantrique, et le serpent est symbolisé dans la montée de la Kundalini.

Chaque serpent représente un Nadi :
-Ida nadi qui représente le système nerveux parasympathique.
En respirant par la narine gauche on active l’hémisphère droit du cerveau, son activation procure le calme. Il représente la lune.
-Pingala nadi qui représente le systeme nerveux sympathique.
En respirant par la narine droite, on active l’hémisphère gauche du cerveau. Il représente le soleil car il crée de la chaleur et de la dynamique.

Quand le prana est équilibré entre Ida et Pingala, le canal central Sushumna devient actif et l’énergie monte, rencontrant tout les sat-chakras. Ces 2 nadis ou serpents se rencontrent dans dans le sixième chakra : Ajna qui réveille l’union entre l’hypophise dans le cerveau frontal et la glande pinéale dans le cerveau arriere.

Dans Bhujangasana, nous émulons le grand serpent qui soutient l’univers, en créant, sur nos propres fondations, un réveil d’énergie dormante situé dans les régions basses et hautes de notre être.

Dans l’exécution, la symbolique prend tout son sens :
Les serpents sont dépourvus de bras, quand ils bougent, le mouvement part de la queue en une réponse péristaltique qui ondule en remontant à travers le corps jusqu’à la tête.
Tout comme l’animal, nous devrons prendre conscience que le mouvement est généré à partir du bas du corps vers les parties supérieures.

Quant la posture est prise correctement, la concentration sera interne plutôt qu’externe. Ce qui se produit par l’ouverture du plexus solaire et au centre du coeur. Ceci stimule le cerveau reptilien, entraînant le regard vers l’intérieur, créant un replis des sens appelé Pratyahara et une forme de concentration appelé Dharana.
Plutôt que de regarder vers l’extérieur ou se situe le désir et l’attachement, ce regard interne nous permet de rentrer dans cet univers ou rien n’est désiré, mais ou le Tout prend forme.


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